mercredi 11 juillet 2012

Une tarte à tomber

Mon chum adore la rhubarbe; c'est ce qui m'a motivée à en acheter au marché, elle était belle et fraîche, et du Québec, je me suis dit que je trouverais bien quoi en faire.

Je déteste pas, c'est juste que je suis pas plus fan que ça. Ma mère faisait généralement un duo tarte aux pommes et tarte à la rhubarbe, et c'est de la première que je me resservais volontiers. Attention, ma mère est alsacienne et cuisine super bien; mais sa tarte à la rhubarbe me plaisait vraiment moins que celle aux pommes, et je n'ai jamais mangé des rhubarbes autrement. Disons que je souffrais d'un grave manque d'intérêt envers cette plante.


Puis voilà que je tombe sur une recette de tarte rhubarbe et fraises, et je me dis que ça semble une bonne idée. Une très bonne idée. C'est une association que je en connaissais pas, que je n'aurais jamais inventée toute seule. Alors je la fais, tête baissée.

Et J'ADORE !!

À refaire, donc, d'autant plus vite que si la saison de la rhubarbe se finit généralement en août, les dernières fraises du Québec devraient être là ce mois-ci. Quoiqu'on peut tricher avec les fraises de Californie, hein, il n'y a pas de mal à se faire un peu plaisir avec des produits pas locaux...


La recette commence avec l'épluchage de quelques tiges de rhubarbe (3 ou 4, voire 5 si elles sont petites), à couper et à laisser dégorger dans du sucre pour qu'elles rendent un peu d'eau. Pendant ce temps, on peut commencer la confection d'une bonne pâte sablée maison; au passage j'ai réalisé que je n'avais jamais fait que des pâtes brisée et à pizza. Prochain défi, la pâte feuilletée donc ?


Pour la sablée, j'ai repris une recette québécoise (exit mes proportions en grammes comme je le fais si souvent) : on mélange une tasse de farine avec un tiers de tasse de beurre fondu (pour les Français, ici on fait ça en regardant les marques sur le bord du papier d'emballage qui te dit, que parvenu à tel trait, tu as l'équivalent d'une tasse; drôlement bien faitte !) On les mélange de façon à obtenir une texture un peu granuleuse. Ensuite on y ajoute un jaune d'oeuf, une pincée de sel et un petit tiers de tasse de sucre. On peut ajuster avec un peu d'eau si la texture est trop sèche, jusqu'à obtenir une belle pâte souple. 


On l'entoure de cellophane et on la laisse au frigo au moins 30 minutes; elle va perdre un peu d'élasticité et moins rétrécir à la cuisson. On l'étale, on l'installe confortablement dans le moule et on la cuit à blanc. Ça veut dire la cuire sans sa garniture finale, pour la faire perdre de l'humidité, et le résultat final sera meilleur quand on utilise des fruits qui relâchent beaucoup de jus. Comme il arrive souvent qu'elle lève un peu, on peut y mettre du poids, comme une grosse poignée de pois chiches. On peut faire ça à 350-400 ° F et on surveille pour qu'elle ne colore pas trop.



Ensuite on reprend nos rhubarbes : on draine le jus qu'elles ont échappé, on leur ajoute environ le même volume de fraises, une demi-tasse de sucre et quelques cuillerées de poudre d'amandes. Même une dizaine, parce que c'est drôlement bon.


Moi j'ai un tout petit moule à tarte, alors j'avais bien trop de pâte, mais j'ai utilisé les restants pour me faire des sablés après l'avoir découpée en bâtonnets. J'en ai aussi beaucoup mangé en attendant que la tarte cuise, la pâte crue c'est bon !!! Bref, pour finir, on met quelques dés de beurre sur le dessus et on enfourne durant une trentaine de minutes. Si ça colore trop vite, on peut ajouter une feuille d'aluminium sur le dessus. Et on ATTEND que ça refroidisse avant de manger. Par exemple, on mange des petits sablés (ou de la pâte crue), ça rend étonnamment moins impatient.


Au final, ma photo est très laide mais la tarte était monstrueusement bonne; les rhubarbes ont quand même lâché un peu de jus, je ne les ai pas laissées dégorger bien longtemps. Mais les fruits avaient gentiment compoté dans le beurre et la pâte était croustillante et savoureuse. À refaire d'urgence !

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