lundi 25 février 2013

Escapade à Ottawa

L'an dernier, on était allés à Ottawa Hull, et la température trop douce a mené la ville à fermer le canal Rideau, qui constituait la principale raison de notre déplacement... On a donc réessayé cette année, et si les conditions n'étaient pas totalement idéales, la surface était plutôt patinable sur la plupart de la section ouverte. La plus grande patinoire du monde fait 7,8 km, et les plus courageux d'entre nous sont allés jusqu’à l'entrée du Lac Dows, soit un beau 5,5 km.


Un classique : manger une queue-de-castor, d'autant plus que le retour a été plus difficile; je patine rarement 11 kilomètres...


J'ai découvert la saveur "Killaloe sunrise" : sucre brun et citron, tout simplement. À manger rapidement car le froid la raidit un peu.


Pour se réchauffer tous ensemble autour d'une table, un petit arrêt à la brasserie Mill Street, une brasserie torontoise dont la succursale d'Ottawa est installée au bord de la rivière.


Installée dans un charmant édifice de pierre, la brasserie propose plusieurs bières artisanales et pas mal de bonne bouffe. On s'est notamment laissés tenter par le trio oriental : houmous, baba ganouj, et une trempette aux betteraves.


Si la trempette aux aubergines manquait un peu de goût, les deux autres étaient excellentes ! Quelques bonnes olives les accompagnent, ainsi qu'une quantité suffisante de pain saupoudré d'épices. 
Pour les indécis, on peut commander plusieurs petits verres de bière afin d'en tester un plus grand nombre...


N'hésitez pas à passer au magasin pour en ramener chez vous...


La suite de l'escapade une autre fois...

vendredi 22 février 2013

Duos gagnants

Il y a des aliments qui se marient si bien à certaines boissons qu'on n'imagine pas une seconde manger l'un sans boire l'autre; le projet de Kyle Dreier "Pairing series" a consisté à illustrer quelques duos, classiques et tellement réussis...
Mon préféré ? Le premier : brownies et lait, un mariage indétrônable.


Quoiqu'un filet mignon avec un vin rouge soigneusement choisi peut en rendre plus d'un heureux... En outre, l'artiste a ajouté des asperges, un de mes accompagnements préférés !


Le mariage du sushi et du saké est moins naturel pour moi (je pense plutôt à un bon vin blanc dans un cas pareil) mais j'adore les couleurs choisies...


L'artiste, basé à Nashville, a également réalisé une foule d'autres projets intéressants autour de la bouffe. Sa série "Foodism" présente des plats... à la façon des cubistes. Allez explorer son portfolio !!


mardi 19 février 2013

Café-buanderie

Le café Vito, au coeur de Villeray, est un petit café équipé d'une buanderie à l'arrière, ce qui lui donne un charme très particulier. Même si vous n'avez pas de linge à laver, son bon café et son environnement accueillant seront propices à une petite pause.
Ayant déjà bu du café ce jour-là, j'ai préféré essayer le décaféiné; un peu doux mais réconfortant. Bref, plaisant.


Tout un tas de sandwichs et de wraps vous attendent; végé, poulet, etc. avec un tas de garnitures délicieuses et variées (par exemple, aubergines et houmous pour le végé -et encore un tas d'autres affaires que j'ai oubliées : les garnitures sont nombreuses et attrayantes). J'ai opté pour celui au crabe, qui était accompagné d'un tas de légumes et d'une bonne mayonnaise.


L'ambiance était tranquille en ce vendredi midi de forte neige (il y a une dizaine de jours déjà), ce qui fait qu'on ne se sent pas pressés de partir de ce tout petit café où les places assises sont rares. Quelques habitués passent prendre un café à emporter, échangeant quelques mots avec les employés au passage.

Pour les dents sucrées, quelques gâteaux (muffins, etc.) trônent sur le comptoir, bien tentantes...  et que dire des douceurs dans la vitrine ainsi que sur les étagères au fond : énorme pot de Nutella, quelques biscuits de marque Tortina (bon dieu que je les aime, ceux-là !) ... inspirés par la quiétude des lieux, on se laisserait tenter sans regrets, bercés par le ronronnement d'une machine à laver.



jeudi 14 février 2013

Gâteau à la pistache

Ce gâteau est une sorte de plagiat - je préfère le dire tout de suite. J'ai assez bêtement suivi une recette en faisant des modifications mineures; au final, j'aurais juste pu vous donner un lien vers la recette en vous disant "faites confiance, ça marche". Mais je crois que j'ai tellement aimé ma photo finale (qui ne met même pas le gâteau lui-même en valeur...) que je voulais lui assurer que vous passerez plus de temps sur ce billet.



Plus sérieusement, j'ai quand même quelques remarques intéressantes à faire; la recette est reprise du magnifique blogue Christelle is flabbergasting. Elle-même avait pris la recette du livre des Touilleurs, sans suivre la recette à la lettre; moi je me situe à mi-chemin entre les 2 recettes, disons : pas de fleur d'oranger, pas de sirop de sucre, j'ai cuit le tout en un gâteau, et non en 2 ou 3, et enfin j'ai tenté de faire la pâte de pistache, qui n'a pas donné le résultat escompté mais qui marche quand même.

La recette commence par la réalisation de la pâte de pistache (que j'appellerais plutôt du praliné de pistaches dans mon cas); on commence par faire un caramel ambré avec 1/2 tasse de sucre qu'on laisse fondre et colorer.

On y jette ensuite 150 g de pistaches (1 tasse); je les ai achetées crues et déjà pelées. Ensuite, on verse le tout sur un papier sulfurisé ou, mieux, un tapis en silicone.
Le mien, je l'ai trouvé à la quincaillerie Dante, pour environ 25 $ avec taxes (et je l'adore). Il est de la marque Fat Daddio's; vous trouverez probablement des recettes où on vous parle du Silpat : c'est exactement la même chose. 



Quand le tout a refroidi, on peut broyer ça au robot; pour réaliser une pâte, on est censés ajouter de l'huile de pistache. D'une part je n'en avais pas, d'autre part je n'avais pas spécialement envie de courir les épiceries fines de Montréal à sa recherche. Je suis persuadée que ça se trouve facilement (et que ça doit être plutôt cher) mais j'ai décidé que ça pouvait sûrement marcher sans. J'ai ajouté un peu de beurre de cacao pour espérer avoir une texture plus soyeuse, ce qui n'a pas beaucoup amélioré la texture; j'ai donc décidé de travailler avec le produit tel quel, soit une sorte de crumble.



Pour la pâte à gâteau, on bat quelques minutes 250 g (1/2 lb) de beurre doux laissé préalablement à température ambiante (ou ramolli légèrement au micro-ondes). On ajoute ensuite 250 g de sucre à glacer (1 tasse 1/2) -quoique la prochaine fois, j'en mettrai moins- et on bat à nouveau brièvement. Idem pour la poudre d'amandes et/ou noisettes (100 g ou 2/3 tasse). J'ai ensuite ajouté les jaunes de 5 oeufs en 2 fois, parce que la recette disait un à la fois, mais finalement je ne crois pas que les 5 d'un coup ça aurait fait de différence..



J'ai alors ajouté 50 g (1/4 tasse) de ma poudre de praliné de pistache. Là j'ai laissé tomber le batteur, pour le laver pour les blancs d'oeuf. Monter ceux-ci, puis lorsqu'ils commencent à mousser, ajouter progressivement 60 g (1/4 tasse) de sucre en poudre jusqu'à ce que les blancs fassent des pics de ce genre : 



Réserver au frigo; ajouter à la pâte 65 g (1/2 tasse) de farine et 3 cuillères à soupe de lait, puis à nouveau la même quantité de farine. Comme ma poudre de pistache était plutôt brune, j'ai ajouté quelques gouttes de colorant vert afin d'avoir une couleur plus évocatrice de pistache. Ensuite, on peut ajouter les blancs à la spatule, en 3 fois; la différence de consistance rend l'opération très difficile. Pour le premier tiers, vous pouvez y aller plus violemment pour assouplir un peu la pâte; les 2 additions suivantes doivent être délicates afin de conserver la légèreté de la meringue et d'avoir un gâteau plus moelleux.


On peut alors verser dans un moule beurré et fariné, à 300ºF pendant environ 1 heure, soit jusqu'à ce qu'une pointe de couteau insérée au centre ressorte sèche (si elle est presque sèche, on peut aussi éteindre le four et finir la cuisson four fermé, dans la chaleur résiduelle). Je me suis servi un morceau avec une quenelle de ricotta, un filet de miel et quelques pistaches concassées. Attention, ce gâteau est riche (lisez : gras) mais si moelleux et savoureux... je l'ai même trouvé meilleur le surlendemain; les arômes des différents fruits secs m'ont paru plus présents. 



Au final, l'huile de pistache n'était donc pas indispensable dans l'immédiat; le reste de ma poudre praliné à la pistache a par contre un peu séché, même au frigo dans une boîte en plastique. Mais c'est vraiment bon sur un yaourt ou un bol de céréales.

Régalez-vous !!

mardi 12 février 2013

Nous sommes ce que nous mangeons

We are what we eat. 

Comme l'explique Valentina Raffaeli, cette phrase simple, maintes fois répétées, est pourtant loin d'être banale. Elle est, en fait, criante de vérité.



L'artiste italienne, à travers son projet "Herbarium", a illustré les propriétés nutritionnelles de quelques aliments, tels que la pomme, le fenouil, etc.


Vous apprendrez par exemple que la citrouille est bourrée de vitamines, et la photo de soupe qui l'accompagne donne envie d'en faire une dès ce soir... Un projet visuellement magnifique, une bonne façon d'éduquer et de faire réfléchir au contenu des aliments que nous ingérons !


Les affiches ne sont pas encore commercialisés; vous pouvez seulement les consulter en ligne. J'ai contacté l'artiste, qui -en plus de me laisser le droit de reproduire ces images- m'a répondu qu'elle espérait publier ces illustrations et photos sous forme de livre. À la sortie du livre, elle proposerait alors les affiches. À suivre !

jeudi 7 février 2013

Brunch au Mariani

Comme on avait à faire dans le quartier avec des amis, on a décidé de bruncher dans le Sud-Ouest; après un rapide tour sur Internet des possibilités, on s'est dit qu'on pourrait essayer le café Mariani. Un choix un peu au hasard, et qu'on n'a vraiment pas regretté. Le café nous a séduits du début à la fin !


Tout d'abord, le décor est magnifique; c'est très chaleureux, entre le magnifique plafond, les lampes de style industriel et les lattes de bois aux murs. Le service est rapide et sympathique, et l'espace est assez grand pour un niveau sonore confortable.


La carte des brunchs offre une dizaine de plats très variés, sucrés et salés, et il y a également un spécial du chef que votre serveuse vous expliquera. En attendant d'être capable de choisir un plat (je n'étais même pas sûre de préférer du salé ou du sucré), j'ai goûté leur café. Le bol est gigantesque, le café parfumé, la mousse parfaite...


Le spécial de ce jour-là, c'était des pains dorés servis avec du sirop d'érable et des petites patates, ce qui en a tenté deux dans notre groupe qui ont semblé ravis de leur choix.


J'ai décidé de tester quelque chose d'original et j'ai choisi les quesadillas; celles-ci sont servies avec une garniture d'oeufs, de fromage et de porc; un petit pot de crème sûre et un autre de salsa d'ananas invitent à personnaliser chaque bouchée, et on a également des petites patates.


C'était vraiment excellent ! Le porc était tendre, les tortillas croquantes, la portion généreuse...


Dernier plat essayé à notre table, l'omelette accompagnée de jambon à la bière et de champignons, et des mêmes délicieuses patates aux herbes. Un plat savoureux, qui laisse complètement repu.


Un magnifique mur de bouteilles en verre mène à la salle de bains.


Côté sucré, on a repéré un gâteau sur le comptoir, qu'on a acheté pour emporter parce qu'on n'avait vraiment plus faim.


C'était du gâteau aux morceaux de muffin et amandes grillées; du gâteau au gâteau !!



Bref, un endroit où on aurait plaisir à revenir essayer d'autres plats; en outre, l'endroit est plein de jolis détails, et la belle atmosphère donne vraiment envie de s'y attarder.




Prix : 8,50 - 11 $ le brunch avant taxes, pourboire, café non inclus.

lundi 4 février 2013

Galette comtoise

Pour poursuivre dans la lignée des recettes franc-comtoises, voici une petite recette de galette des rois comme on les fait dans mon coin d'origine; oubliez la pâte feuilletée et la frangipane : on parle ici de pâte à choux bien moelleuse.


Alors oui, les Rois c'était le mois dernier, c'était même le 6 janvier, à l'Épiphanie. Je n'ai même pas l'excuse que ça se mange durant le mois entier, car on est désormais en février. Mais tant pis... de toute façon, en plus d'une recette de galette, vous saurez faire une belle pâte à choux, une recette réutilisable pour faire des éclairs, des profiteroles, etc.. .bref de bons desserts toute l'année.
Chez nous -comme chez bien d'autres- les galettes des rois, ça se mangeait durant tout le mois. Pas juste des comtoises : on achetait aussi celles à la frangipane, dont on faisait de larges tranches bien trop copieuses -je sais d'où me vient ma difficulté à me modérer quand j'aime furieusement un plat... Cependant, on trichait souvent pour que la plus jeune ait la fève; j'avais découvert à cette occasion que j'étais un peu une mauvaise perdante, même si c'était pour faire plaisir à une petite fille. Mon excuse, c'est que j'avais perdu parce qu'on n'avait pas suivi les règles; en plus, la petite n'était pas bête : elle trouvait ça louche de gagner si souvent.

Pour une galette, on fait chauffer une tasse de lait, dans laquelle on fait fondre 1/3 tasse de beurre et 1/4 de tasse de sucre. On ajoute ensuite 1 tasse 1/3 de farine.


Puis on continue à faire cuire doucement, pour "sécher" la pâte. Plus on sèche, plus la pâte aura de la tenue et sera facile à utiliser -surtout si on fait des petits choux; si on sèche trop, elle sera moins moelleuse par contre. Arrêtez quand elle se détache facilement des parois. Si vous êtes très gourmands, vous pouvez ajouter une grosse cuillerée de crème épaisse.
On peut alors ajouter 4 oeufs un à un, en remuant le tout très vite -ou, pour plus de sécurité, on peut réaliser cette étape après avoir transféré la pâte dans un récipient froid; la différence de texture avec la pâte est telle que les oeufs sont difficiles à intégrer et qu'il faut montrer vigueur et conviction pour s'assurer du succès de l'opération. Personnellement, je n'ai jamais eu de problèmes et je n'ai jamais fini avec des morceaux d'oeuf cuit dans ma pâte à choux, mais on sait jamais...

On peut alors parfumer à la fleur d'oranger, et transférer dans un moule. Comble de l'hérésie, je n'avais pas de fleur d'oranger, et j'ai réalisé une version à la vanille. Si vous n'êtes pas franc-comtois, je sais que vous vous sentirez moins mal que moi.


On strie à la fourchette, et on cuit à 180°C ou 350°F, environ 25 minutes; la galette lève pas mal et s'affaisse un peu lorsqu'elle refroidit. C'est rapide, facile et bon; ça fera moins d'effet qu'un gâteau à 3 étages, mais c'est un dessert vraiment sympathique; surtout si vous y avez mis une fève. Le suspense insoutenable jusqu'à ce que quelqu'un la trouve... maintenant que je le fais avec des gens honnêtes, je ne la trouve pas plus souvent qu'avant. Bref, ça servait à rien de bouder quand ma mère trichait.