mercredi 29 mai 2013

Bonnes adresses à Lausanne

Lausanne est une des plus grandes villes de Suisse, dynamique mais avec une atmosphère sereine. Bâtie sur plusieurs collines au bord du lac Léman, elle est traversée de plusieurs ponts qui confèrent ainsi à la ville une géographie particulière. Hébergeant le Comité International Olympique depuis 1915, elle est également reconnue pour l'excellence de ses écoles, notamment l'école Polytechnique fédérale (EPFL), ou encore pour sa magnifique cathédrale.

Gare de Lausanne, qui annonce la ville comme "capitale olympique"
Côté bouffe, j'ai essayé quelques restaurants, en tentant de favoriser des choix de mets suisses ! Ainsi, à la Brasserie St-Laurent, j'ai pris le plat de rösti (galette de pommes de terre) avec une tomme panée. Un plat tout simple, mais réconfortant et délicieux.


Le soir, on m'a emmenée place de la Riponne, chez le Vaudois -un nom bien excitant quand on sait que Lausanne est la ville principale du canton de Vaud : la bouffe sera donc vraiment locale !


Mon ami a d'abord craqué pour un plat de moelle; fondante, grasse mais délicieuse, saupoudrée de fleur de sel à souhait : un vrai plaisir coupable.


On s'est partagé une fondue "moitié-moitié : un classique, mélange de gruyère et de vacherin fribourgeois (ok, on est moins local, mais Fribourg est juste le canton voisin, alémanique mais bilingue). Une vraie bonne fondue, c'est absolument divin...


Au cours de mes errances en ville, je suis tombée sur une jolie boutique de thé, le Tea Tee.

Malheureusement ils ne proposent pas de thé à emporter, mais j'ai pu goûter sur place à un thé délicieux; il y a également une sélection très vaste de théières et tasses, et de produits tels que des confitures artisanales -tout est là pour organiser un petit tea time entre copines. La boutique, petite et confortable, donne l'impression d'être dans un joli cocon hors du temps -surtout quand il pleut à verse dehors.


Je suis également tombée sur un traiteur/boucher/fromager -Mauro- dont la boutique était extrêmement encombrée à l'heure du lunch : c'est toujours un gage de qualité.


J'ai voulu essayer une des "foccace spéciales" : celles-ci ont été suggérées par des clients ! La "spéciale Cid" comprend chèvre frais, roquette et ventricina -une charcuterie italienne comprenant de gros morceaux de gras et relevée de piment fort. Le tout sur un pain délicieux -le succès de l'endroit est parfaitement justifié !


Côté culture, je suis allée au MUDAC (Musée de design et d'arts appliqués contemporains). La collection temporaire, "L'usage des jours" exposait les œuvres d'un artiste, Guillaume Bardet, ayant dessiné chaque jour durant un an une oeuvre destinée à être réalisée en céramique. L'année suivante, durant une saison, celles-ci ont été réalisées par des céramistes. L'exposition présentait la totalité des œuvres ainsi que des vidéos de l'artiste et des céramistes exposant leurs réflexions sur la collection.


On voit les changements progressifs de styles, passant de pièces couleur néon à d'autres, plus brutes, couleur lave; ci-dessous, des pièces en céramique qui ressemblaient de loin à s'y méprendre à du papier plié. Une impression de légèreté pour des pièces probablement assez lourdes...


Le Mudac comprend plusieurs étages dans un beau bâtiment ancien; l'exposition sur les bijoux contemporains était étonnante de créativité et de réflexion sur la place du bijou de nos jours. Au sous-sol, les collections anciennes, sur le thème de la mort, sont abritées dans des pièces voûtées, un peu sombres, au plafond bas. Tout en haut, sous le toit aux belles poutres apparentes, la vue sur le lac m'a plus fascinée que la collection d'art verrier...


La cathédrale mérite également le détour -quelle chance, elle est à côté du Mudac !


Le portail d'entrée est riche en détails, mais c'est surtout l'intérieur qui m'a charmée; l'architecture simple et élégante, l'orgue magistral, l'atmosphère sereine... Je laisse les photos parler par elles-mêmes.

 
 

Et depuis le parvis, on a une magnifique vue sur les toits de la ville, le lac et les montagnes...


Côté souvenirs, je rapporte toujours de la bouffe, et j'ai été assez comblée en visitant la boutique "la ferme vaudoise".


Celle-ci regroupe tous les produits imaginables produits dans le canton : charcuteries, fromages, alcools, douceurs en tous genres, tisanes, etc.


Je me suis laissée tenter par la tisane "Eistee" - un mélange de fleurs et d'herbes à infuser et auquel ajouter du jus de pommes et quelques glaçons... Également, j'ai voulu tester le gâteau aux noix -un produit moins local puisqu'en fait l'Engadine est une région du canton des Grisons, à l'extrémité Ouest du pays. Il s'agit d'une farce de miel et noix entre deux couches d'une pâte sucrée; c'était incroyablement délicieux... Comme je ne l'ai goûtée qu'une fois de retour au Canada, j'ai regretté de ne pas en avoir acheté plusieurs : c'est petit et c'est terriblement bon, bref j'en aurais bien ramené une dizaine...


Pour finir, quelques autres vues de la ville...

Place de la Palud








jeudi 23 mai 2013

Les bons p'tits plats de Grand-maman

Gabriele Galimberti est un photographe italien qui adore voyager. Il a fait une série de photos au cours d'un voyage de 18 mois où il se faisait héberger via le réseau Couchsurfing; il est revenu avec une collection de clichés magnifiques, mais aussi d'histoires diverses et passionnantes, ayant été hébergé dans des endroits très hétéroclites.
Catalina (Colombie) / Kenias (Botswana) / Brenda (Philippines) / Heide (Norvège)
 Il en a également profité pour rencontrer des grands-mères qui ont cuisiné pour lui; le résultat, "Delicatessen with love", une série de photos montrant ces femmes réunissant les ingrédients nécessaires, une photo du plat, et la recette (cliquez sur "more info" en bas à gauche de chaque photo sur le site). Un aperçu :

Maria Luz Fedric (îles Caïman) : iguane, riz et haricots, plantain frit.
Regina Lifumbo (Malawi) : chenilles à la sauce tomate.
Laura Ronz Herrera (Mexique) : tamales végétariens.
Carmen Alora (Philippines) : soupe au requin et noix de coco.
Je n'ai jamais mis un thème à mes voyages mais cette série en donne vraiment envie -surtout quand ça concerne la bouffe ! Je vous laisse vous régaler les yeux avec la série complète, et si l'envie vous prend d'essayer quelques recettes, racontez-les-moi s'il vous plaît...
:)

mardi 21 mai 2013

Sous le charme du Couteau

Un café qui affiche un couteau s'est installé coin Bienville et St-Denis il y a un peu plus d'un an.
C'est le café Le Couteau, tout simplement.


Le Couteau a une terrasse, et à l'intérieur un bel espace lumineux avec de grandes tables; au mur, des briques peintes en blanc, au sol un plancher magnifique : un endroit convivial qu'on aime dès qu'on y entre.


On a choisi le café latte; on a eu droits à deux designs différents. Notre verdict : le café est excellent et la mousse parfaite.


On a aussi goûté au brownie, parce qu'il me faisait de l’œil depuis quelques temps -j'avais une belle vue sur lui pendant que je sirotais doucement mon café... Moelleux et réconfortant, il a plutôt tenu ses promesses. La texture avait un léger aspect granuleux, très peu perceptible, qui nous a fait suspecter qu'il était à base de cacao plutôt que de chocolat. Vérification faite, ces brownies proviennent de chez Almond butterfly et sont sans gluten, ce qui pourra en intéresser plus d'un...


On a voulu arroser ça avec quelque chose de frais, et la barista a été de bon conseil; après discussion, on a opté pour un rooibos glacé absolument parfait


Entre la déco sympathique, l'ambiance sereine, les produits de qualité, on a totalement adoré l'endroit. Bref, je recommande fortement d'y faire un tour, que ce soit pour un bon thé, un café extrait de la façon que vous désirez, travailler, étudier ou discuter tranquillement, ou encore profiter du soleil sur la terrasse.


Et eux aussi ont une machine à café personnalisée avec leur logo...


Prix : 4,50 $ le café latte avant taxes et pourboire (oui ça semble cher par rapport à d'autres cafés, mais la quantité est généreuse).

vendredi 17 mai 2013

Tranches de bouffe

La photographe de bouffe Beth Galton s'est amusée à photographier de la bouffe tranchée; en fait, le procédé a été plus compliqué, puisque les liquides ont dû être modifiés par ajout de substances gélifiantes, mais le résultat est plutôt joli.


Ces photos m'ont fait penser à celles du projet "Modernist cuisine" de Nathan Myhrvold, dont je ne vous ai pas encore parlé, parce que je ne me suis pas encore offert le livre (un investissement de 500 $ environ... ça fait quand même 1 an que j'y pense). Si vous êtes curieux, faites comme moi : j'en avais entendu parler sur le site de l'OSS, et j'avais donc contacté Ariel Fenster pour passer consulter le livre. La bibliothèque nationale en a aussi quelques exemplaires, mais il faudra les réserver pour espérer les ramener chez soi quelques semaines plus tard, probablement un à la fois.


Résumer le livre serait un peu réducteur (surtout que "le livre" est une collection de 5 bouquins totalisant près de 2 500 pages), mais disons que l'auteur, Nathan Myhrvold, un scientifique extrêmement doué, a travaillé avec une équipe de passionnés à documenter durant 4 ans tout un tas de techniques alimentaires modernes (cuisson sous vide, cuisine moléculaire, etc.) De nombreuses photos, autres autres de casseroles "tranchées", agrémentent la lecture. Seul regret : ce fut tant de travail qu'ils ont exclu les desserts de cet ouvrage...


Par contre, le site a une section de recettes, et les sablés aux framboises, accompagnés de crème au citron réalisée sous vide, sont bien tentants...

mardi 14 mai 2013

Gâteau aux framboises et streusel pistaches/citron

Les framboises sont probablement mon fruit préféré; peut-être parce que j'ai été élevée aux framboises. Le framboisier ne demande aucun entretien, si ce n'est l'élagage pour contenir sa fougue : il se reproduit facilement et peut s'étendre assez rapidement dans un jardin. On avait donc une grande quantité de framboisiers, et on cueillait des framboises tout l'été -quasiment un saladier entier par jour, parfois moins parce qu'on en avait mangé une sur deux au cours de la cueillette! Il y en avait bien trop, même pour une famille nombreuse : ma mère faisait des confitures, qu'on sortait l'hiver pour nos tartines du matin. Les framboises étaient donc au menu à peu près tous les jours de l'année.


J'ai flashé sur une recette de gâteau aux framboise, citron et pistaches, à la fois moelleux dans sa couche de gâteau et croustillant grâce au streusel -la pâte granuleuse qu'on met notamment sur le dessus des crumbles. La recette vient encore du livre du Blue Bottle Coffee, qui livrait notamment une recette délicieuse de shortbread. Je vous conseille de suivre les proportions que j'indique, ma seule modification conseillée étant de doubler la quantité de framboises par rapport à la recette initiale : j'ai utilisé une tasse de framboises et ce n'était franchement pas assez !


Les ingrédients pour le streusel sont :
- 1/2 tasse de pistaches
- 6 cs (85 g) de beurre non salé
- 1 tasse de farine
- 1/2 tasse de sucre
- une pincée de sel
- le zeste d'un citron.


Hachez grossièrement les pistaches. Mélangez du bout des doigts le beurre en cubes avec la farine, puis ajoutez les autres ingrédients. La recette initiale utilise un robot pour réaliser le streusel, et recommande de s'arrêter avant que le beurre se mette à chauffer et, en fondant, crée une pâte. Le mien s'est révélé trop sec à la cuisson; idéalement, tentez donc d'avoir une texture à mi-chemin entre les deux, où le beurre sera assez intimement mêlé à la farine pour donner une dimension plus moelleuse au streusel (et cela vous évitera d'en mettre partout dès que vous en coupez une part).


Pour le gâteau, on a besoin de :
- 1 tasse de farine
- 1 c.c. de poudre à pâte
- 2/3 tasse de beurre (150 g)
- 3/4 de tasse de sucre
- une pincée de sel
- 2 oeufs
- 1 c.s. de vanille
- 2 tasses de framboises coupées en 2.
Battre le beurre; y ajouter le sucre et le sel, et battre quelques minutes. Ajouter le mélange d’œufs et vanille préalablement fouettés à part; battre le mélange; ajouter la farine et la poudre à pâte préalablement tamisées.  Battre le mélange. Ajouter délicatement les framboises à la spatule; on obtient une pâte épaisse, à étaler dans un moule beurré et fariné de 9 pouces de diamètre.


Saupoudrer le streusel par-dessus et enfourner à 350°F (175°C) durant 50 à 60 minutes; le streusel doit blondir et le gâteau présenter une texture un peu ferme si on appuie dessus. En cas de doute, sortez le gâteau : pour ma part, je pense l'avoir légèrement trop cuit.


J'ai adoré le mélange de saveurs et de textures; j'ai eu ainsi du dessert pour mon lunch tous les jours pendant au moins 3 jours et ce n'était absolument pas monotone !
En faisant mieux votre streusel que moi (la texture ne doit pas être trop fine) et en le cuisant bien, ainsi qu'en étant plus que généreux avec les framboises, vous obtiendrez un gâteau absolument incroyable.
Régalez-vous!